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Le Groupe 1 en mobilité !

Le Groupe 1 en mobilité !
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14 avril 2012

Shiangang pas du tout forever... M'enfin un peu quand même.

Nimen hao!

 

Et nan, perdu, c'est pas Mathilde. C'est le taré hongkongais (et pour ceux qui savent pas qui est à Hong Kong, je me venge d'office de votre mépris, il va vous falloir scroller comme des malades jusqu'au bout de ce post ou vous farcir l'article entier pour mettre fin à l'insoutenable suspense. Ou laisser carrément tomber, c'est vous qui voyez. Remarquez, cet art de la digression inutile et lourde devrait pas mal aider...).

 

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Bref, d'abord mes non-remerciements: à cause de vos post/photo/com', mention spéciale à Thomas et à l'inénarrable Clyde, j'ai perdu une vingtaine de minutes à errer sur ces pages et il va m'en falloir au moins autant pour cracher mon fiel sur les bridés (et pour celle-là, hommage au barbu sus-mentionné). Alors que je suis supposé apprendre par cœur un dialogue en mandarin tout simplement passionnant où je déclame avec passion que je suis du signe du cheval et que j'irai bien au Starbuck Café. Autant vous dire que je rejette entièrement la faute sur vous si je me plante à cet oral.

 

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Bref, Hong Kong. HK pour les intimes. HKSAR pour les intimes maniaques. Impression générale: c'est... particulier. Différent. Souvent étrange. Déroutant. Et non, j'en rajoute pas du tout: alors que je me suis senti tout de suite à l'aise en Afrique, les mains dans les poches, vas-y Hamimu passe moi le riz, ici, je crois que même en y passant 10 ans de plus j'arriverai pas à m'habituer (et en fait, il est hors de question que je passe ici plus que le temps prévu). Les groupes sont assez hermétiques, et au passage la notion de groupe est capitale ici; et puis les usages sont vraiment différents. C'est idiot, mais je ne supporte plus par exemple d'être réveillé par mon colloc' s'arrachant la gorge pendant un quart d'heure pour cracher dans notre lavabo. Surtout qu'il vise mal. Et que je me lave les dents juste après. Ce genre de choses glamour, et je vous épargne le gore...

 

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Oui parce que l'autre truc qui tape vite sur les nerfs, c'est la proximité. HK, ville la plus chère du monde parce qu'ultra-peuplée: l'Université nous loge comme elle peut. Soit un placard à balais pour vivre à deux. On partage la salle de bain avec une autre chambre. Mur en carton pâte. Et conception très hongkongaise du couvre-feu..

 

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En effet, ceux qui voient mes post sur facebook auront constaté, si ils calculent le décalage horaire (donc ok, personne ne l'aura fait) que je poste tard. Enfin, tôt. Car le hongkongais est un animal diurne qui sort jusquà pas d'heure pour s'amuser, mais qui parvient aussi à s'éclater avec ses potes même dans le dortoir. Ce qui est très bien sauf quand il fait ça quasiment tout les soirs et jusqu'à 4h du mat'. Anniversaires où il est de bon ton de faire hurler le bizuté en lui éclatant les parties contre une chaise ou en le badigeonnant de miel intégralement (je n'invente rien), match de boxe dans la salle commune avec la table en guise d'estrade, opération drague à peine orchestrée et peu discrète quant on sait que les paliers sont unisexe, et une fois qu'on a compris que « Sexy Gaoooooooo ! » (phonétique) veut dire « Suce-moi » en cantonnais... Bref, je suis désormais incapable de me coucher avant 3h, et ça relève de l'exploit quand je suis sur pied avant 11h.

 

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Sinon, les étudiants sont quand même sympa, ils ont juste des façons d'être différentes de chez nous (oui, c'est moi qui dit ça). A me relire je me rends compte que ça fait pas vraiment envie (et en même temps, ben, c'est pas fait pour, donc pourquoi je m'emm***?!), mais ils sont quand même chaleureux, essayent de nous intégrer, aiment discuter avec les étrangers (bon, le « sorry for my english, I'm french » aide quand même pas mal, c'est énorme le capital sympathie qu'on a) et surtout sont souriants. Sans rire, j'ai l'impression qu'ils savourent tous la vie (les privations qu'a subit l'île jusqu'il y a peu doit pas mal y contribuer), et partagent allègrement tout dans une saine camaraderie.

 

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Question nourriture (on se refait pas), à part le fait qu'avec cette année, j'en ai soupé du riz pour les 300 ans à venir, HK est vraiment énorme. Là encore du fait des privations subies, les hongkongais semblent obsédés par la nourriture. Il y a de tout, partout, et ils mangent tous tout le temps. Et c'est de surcroit pas cher. Le seul inconvénient pour nous béotiens c'est qu'en plus de rien y connaître, on lit généralement assez mal le chinois ce qui fait que si on prend pas un local pour aller en ville, on se retrouve très vite à manger n'importe quoi. Et du n'importe quoi servi par une vielle engoncée dans cabane de tole branlante dans une ruelle sombre éclairée en plein jour à la lanterne, c'est pas toujours top pour la santé (j'ai une amie américaine qui a finit à l'hosto dans le genre, sauf que elle c'est le poulet de la cantine qui l'y a envoyée. HK style baby!).

 

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En effet, question hygiène... Planquez vous! Dixit mon prof de Science Politique: « Hong Kong est le foyer de toutes les maladies du monde ». Climat chaud et humide, population entassée, logements insalubres, eau importée de Chine par cargo-citernes à prix d'or (pour faire plaisir aux autorité chinoises, vu qu'HK est auto-suffisante avec ses réservoirs naturels... Oui, ici, le gouvernement peut gaspiller sans compter!), population peu éduquée: on tombe malade comme un rien, alors que eux sont parfaitement habitués. Entre ça et l'Afrique, la mobilité aura été épique pour mon estomac.

 

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Bon, je me rends compte qu'encore une fois, ça fait pas vraiment envie. Parlons du paysage! Là, c'est magnifique une fois sorti des villes (donc une fois qu'on escalade, en gros), comme vous pouvez l'apercevoir sur les photos (oui, il y a les même sur fb). Marie serait ravie de voir que, pour protéger les réserves naturelles d'eau sur les hauteurs, le gouvernement entretient de magnifiques parcs nationaux d'une taille impressionante où toute activité humaine hors randonnée est interdite. Pas de ski nautique sur les lacs, de baraque à frite dans la forêt et (détail insignifiant mais qui m'a interloqué) des aires de repos parfaitement propres et régulièrement nettoyées même lorsqu'elles sont au sommet d'une montagne accessible uniquement à pied après au minimum 2h d'ascension. Y'a des fonctionnaires qui doivent être sportifs!

 

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Tant qu'on est sur l'aspect esthétique, la vue d'un temple perdu dans les brumes du soir montant, incrusté à la falaise verdoyante tel un rubis grenat ne peut que vous tirer une larme. Le coca qu'ils vous y serviront pour reprendre des forces après une aprem' de grimpette ne vous laissera pas insensible non plus. Les locaux ont un rapport complexe au patrimoine et à l'histoire, les ancêtres étant presque révérés (c'est toujours un bonheur de voir une rame entière bondir de son strapontin lorsqu'un petit vieux entre) mais, paradoxalement, tout ce qui rappelle le passé proche est assez délaissé, voire méprisé (là aussi, cf. l'histoire récente du caillou). Je tourne anti-capitaliste, mais c'est stupéfiant de voir à quel point l'artisanat, le vieux, l'antique ou le patrimoine ne fait pas recette: les hongkongais semblent dévorer le plastique, achetant toujours plus de vêtements ou d'accessoires qu'ils renouvellent sans cesse, à tel point que certaines rues empestent le caoutchouc. J'ai l'impression de contenpler l'accomplissement parfait de la société consumériste. Sham Shui Po est le quartier figure de proue de cette tendance, on peut y trouver toutes les contrefaçon bon marché possibles au coté des trucs les plus immondes mais fashion imaginable (à ce niveau là, c'est pas du style ou de la mode mais du pur effet troupeau).

 

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Au passage, notez qu'en raison du besoin pathologique d'entrer dans un moule pour s'identifier à un groupe, il n'existe que deux variétés d'étudiants hongkongais qu'on différencie à leurs pelages: le « cool », qui ne porte que des tee-shirt bardés de logos américanisants délavés ou des maillots de basket; et le « hype », qui arbore une coiffure aussi improbable dans sa forme que sa couleur, un pantalon suffisamment serré pour rendre sa voix plus aiguë encore que ses compatriotes et un petit tee-shirt moulant noir ou rose. La femelle suit le même schéma, la « hype » se différenciant de son congénère par un pelage composé d'au moins 17 couleurs différentes, suffisamment flashy pour provoquer une crise d'épilepsie chez un aveugle, et cultivant tant son coté petite-fille-toute-mimi-mignonne, à la base dèjà hypertrophié chez les chinoises, qu'on à irrésistiblement envie en la voyant de la ramener à la crèche. Le cri (oui, on ne peut décemment parler de chant pour cette espèce) est invariablement à percer les tympans et, en cas de chanson, dissonant (je sais pas chanter, je me tais; ils savent chanter, ils couinent).

 

Voili voilou, je crois que c'est tout. C'est aussi bordélique que je m'y attendais, mais ça résume assez bien mon impression. Prochain épisode pour fin mai s'il n'y a pas d'activité brulante avant ça (enfin, plus brulante que le soleil dehors, ce qui me semble difficile), avec une semaine à Pékin en mode sdf en prévision.

 

Bisous à tous, savourez vos quelques mois de tziganite aiguë avant le retour aux affaires.

 

Edward

 

 

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8 avril 2012

C'est moi, c'est Flora ! (pour ôter tout suspense dans l'esprit de Clyde^^)

Holaaaa chicos!!!

Ca fait un bail que je n'ai rien écrit sur ce blog mais le grand temps de la réconciliation est arrivé. J'avais prévu quelque chose de grandiose, mais y'a rien à faire, je laisse le monopole des articles trop dròles à Clydou ! Je vais vous faire économiser les transitions superflues et revenir au bon vieux plan binaire (merci Thomas de nous avoir rappelé qu'on était inscrit officiellement à l'IEP de Toulouse^^).

 

SAM_3151 Le groupe 1 part à la plage

 

Les + de ma vie en Argentine: Je vis à Palermo, dans le quartier le plus étudiant de la ville, sympa. Je partage un super appart avec 2 autres Français, une fille et un mec, 2 Allemands, une fille et un mec, trop cool, et un Español trop cool parce qu'il est español mais pas plus. Les cours sont intéressants: Migrations internationales, l'Argentine péroniste, les processus politiques et sociaux en Amérique latine de 1950 à aujourd'hui et Eglise et Etat en Argentine. Bientôt, je crois qu'on va parler des Juifs dans ce dernier cours et je vais COMPATIR ça va beaucoup m'intéresser ;)

 UshuaïaSAM_3086

 

 

 

 

 

 

 

Les - : je n'accroche pas vraiment avec la ville. Ce n'est sûrement que temporaire mais c'est difficile d'aimer Buenos Aires quand tu aimes les centres-villes anciens, plein de charme. Les porteños sont une espèce à part, à cheval entre l'Amérique latine et l'Europe = un peu dur de se sentir sur un autre continent au quotidien. Autre point vraiment pourri celui-là: la langue. Non seulement je n'aime pas spécialement l'accent mais en plus je parle moins fréquemment espagnol qu'à Huelva, invasion française dans les universités argentines oblige.

 SAM_2451 - Copie      SAM_2563     Buenos Aires

Et en guise de conclusion, les extras: Là c'est vraiment le top. Depuis que je suis arrivée ici, j'ai eu l'occasion de voyager 3 fois:

- D'abord je suis allée à Mendoza avec 5 autres personnes, une ville banale mais géniale de par sa situation géographique: au pied de la cordillère des Andes! Du coup, en plus de la route des vignobles en vélo, on a pu faire du rappel dans les Andes, marcher dans le parc de l'Aconcagua (plus haut pic des Amériques qui culmine à 7000m d'altitude: Ici s'arrête la parenthèse Jamy&Fred de "C'est pas sorcier"), et même franchir la frontière chilienne à 3200m d'altitude!

- Ensuite, je suis allée à Bariloche, dans le Nord de la Patagonie pour faire une rando de 3 jours à cheval. Il n'y avait que la guide et moi et le 2ème jour le fils aîné de la famille mapuche qui nous hébergeait. C'était géééénialissime car ce n'était pas du tout en plan "je vais dans une réserve voir des peuples pré-colombiens à travers des jumelles". J'ai plutôt débarqué dans une famille de gauchos dont la maman, consciente de ses origines et de ses droits, est très engagée dans la défense de sa culture et de sa langue. Le confort restait quand même très spartiate: pas d'eau courante, pas d'électricité et chauffage au bois. Pas contre, ils ont d'excellents chevaux et j'ai pu galoper seule, devant, dans la pampa ou au bord d'une rivière turquoise, bref le rêve.

- Là, tout de suite, je vous écris depuis une auberge de jeunesse sur un clavier américain tout cassé à El Calafate, en plein milieu de la Patagonie. Avec 2 copines de la fac, on a eu l'occasion de voir plusieurs lieux super jolis: El Chalten et le Perito Moreno. En gros c'était des montagnes et des glaciers immenses et magnifiques. On est aussi allées à Ushuaïa et au parc de la Tierra del Fuego. C'était assez ouf !!

Je crois que j'ai assez démontré mon sens du détail, je vais arrêter là ce long monologue. Vous me manqueeeeez (+ les frites du RU)

 

Flora

 

SAM_2847 SAM_2822        Bariloche      

2 avril 2012

Sondage #2 (by Thomas Bo.)

Salut la compagnie !

 

Bon, maintenant que les voeux de master sont ouvert (si je ne me trompe pas), je lance mon enquête : Quels sont vos voeux pour la 4A ?

Allez-y balancez, soyez pas timide, je veux savoir si je serai orphelin du groupe1 l'an prochain/quels cas sociaux je vais encore me taper pour un an et demi.


La bise !


Thomas.

24 mars 2012

Welcome to the end of the highway...

Bonjour, bonjour !

 

Genre le mec qui choisit pas bien son moment et qui se réveille pour donner des nouvelles juste après l'article de Clyde. Oh, et puis je m'en fous, je suis dans tous les cas tellement intéressant, plein d'esprit et de grâce, que vous me lirez quand même avec plaisir (bisou sur le coude). Bref, ça fait maintenant un bon mois – presque et demi – que j'ai débarqué dans mon coin paumé du Canada, il serait temps de faire un topo.

Tofino (19)

 

Donc, tout d'abord : le lieu. Tofino, c'est sur la côte ouest de l'île en face de Vancouver (qui s'appelle, oh originalité, « île de Vancouver »). Tofino, c'est 1500 habitants à tout casser, sauf pendant les vacances, où la c'est un beau bordel plein de touristes. Mais avant tout, la grande classe à Tofino c'est les alentours : à 10-15 km du parc national Pacific Rim et au milieu d'une des dernières et des plus importantes forêts pluviales (genre Amazonie) de zone tempérée, c'est la capitale du surf au Canada. Bon, soyons sincères, c'est un des seuls endroit du Canada où on peut faire du surf... Ce qui n'enlève rien au respect que j'ai pour les gens qui surfent là-bas, étant donné que l'eau est si froide que Rocco ne trouverait plus son membre après 2 minutes (oh, la jolie comparaison). Je suis tout au bout d'une péninsule, à cheval sur le territoire de deux First Nations (mais bon, j'y reviendrai plus tard, soyez patients).

Tofino (21)

Niveau travail, je dois avouer que je rejoins Clyde dans ce qu'il a dit. J'aurais vraiment espéré mieux quand j'ai débarqué. Pour faire simple, c'est une petite asso de 4 employés, qui a fait partie de l'histoire dans le passé, comme les initiateurs de la plus grosse manif' de direct action (merci Marielle) avec plus de 10 000 personnes qui campaient, dont 872 arrestations. Du coup ils sont un peu reconnus dans le coin comme ceux qui ont « sauvé » la forêt etc. Mais là arrive le problème (élément perturbateur diront les élèves de CM2) : un ils sont trop au taquet, étant donné qu'ils sont pas assez pour faire tourner la baraque convenablement ; et deux ils sont en plein conflit entre eux. Du coup, je suis au milieu et bien souvent, j'me fais chier. Bon, voyons le côté positif, ça m'a permis de découvrir plein de sites bien sympas pour passer le temps, comme 9gag ou memebase. Mais c'est pas avec ça qu'on fait un rapport de stage.

 

Niveau social, j'expérimente l'arrivée dans un coin paumé – côté arrivant cette fois. Et bon, c'est plutôt la galère pour s'intégrer. Tout le monde se connaît (du moins en majorité) et y a pas de grosse volonté de chercher des potes plus loin. Ceci dit, j'y travaille, les amis, j'y travaille. Et la pratique prochaine du surf (si jamais j'arrive à me lancer) va m'introduire dans ce monde social fermé (hahahahahaha, c'est pas drôle).

 

Enfin, je me relis en ce moment même, et on dirait que je vous parle de l'enfer sur terre. Et pas du tout. Genre hier, j'suis parti pour un footing en fin de journée, et alors que je m'arrête, je vois sur un rocher trop proche un aigle « américain », celui avec la tête blanche tout ça tout ça [note pour soi-même : faire gaffe quand même, y a pas que des gentils aigles dans le coin]. Et pour finir de vous en convaincre, soyons fous, je vous balance quelques photos.

 


Tofino (13)Tofino (14)

Tofino (32)Tofino (63)

 

 

Tofino (76)Tofino (69)

Ah oui, info beaucoup moins classe, mais qu'il faut bien que je vous transmette : c'est là qu'ont été tournées une partie des scènes de Twilight (je sais pas lequel et je vous avoue que je m'en tamponne l'oreille avec une babouche).

 

A plus la compagnie, donnez des nouvelles un peu.

 

Thomas (l'autre).

 

19 mars 2012

L'article de Clyde.

Salut c'est Clyde ( je précise parce qu'il faut à chaque fois attendre la fin de l'article pour savoir qui l'a écrit). J'espère que tout le monde va bien. Je ne sais pas trop ce que vous devenez, à part Bardou qui raconte sa vie sur Facebook. On le changera pas, va falloir faire avec je crois.

 

Au fait pour rassurer tout le monde, ce n’est pas moi qui ait tiré sur des gosses devant une école juive à Toulouse. Moi je suis fan du « gros », de l'industriel, je bosse pas au détail. Et puis même si je suis à Londres, je certifie que je n'ai pas participé à ce coup. Le mec a osé tirer sur des juifs, on va encore entendre parler de la Shoah pendant trois semaines. Mais bon, j'ai décidé d’arrêter la politique, donc je m’arrête là sinon je vais encore aller trop loin, mais franchement tirer sur des enfants, même juif, c'est pas cool les mecs. On est en France quand même, pas au Soudan. On a les droits de l'homme ici. Si le mec veut se marrer, autant qu'il entre dans l'armée quoi, il pourra tuer tranquillement, il aura même une médaille si il tue beaucoup de monde. Et puis si au pire il tue 16 civils innocents en Afghanistan ou ailleurs, on dira qu'il a craqué à cause de la pression. C'est ce qui est bien quand on est du coté des plus forts, des bons, des gentils, quand on se bat pour la liberté.

 

J'ai quitté Athènes à la mi-février, fait un détour par Rennes, puis je suis parti pour Londres fin février. Londres, c'est bien, c'est beau, c'est chère. J'ai laissé mon coloc russe pour un appart avec des cafards. Mais je vais rejoindre Philippe dans sa coloc, donc ça devrait aller. Eux ils ont des souris. Oui, parce que malgré mes 750 euros de loyer par mois, on est dans les quartiers miteux de Londres un peu. Donc en plus de la vermine, on est pas dans des quartiers typiquement britannique en terme de population, commerce etc.. Mais à part ça, tout va bien.

 

Je vais vous raconter ma journée type pour que vous captiez un peu ce que je fais. Je me lève tous les matins à 7h15 précise. Je vais au boulot une heure plus tard. J'arrive au boulot 45 minutes plus tard. Je mange une barre de céréales à 11h. Je vais déjeuner à 13h. Je quitte le boulot à 17h15. Je fais pas d'heures sup, d'abord parce que je suis pas payé et puis parce que je suis pas un chinois, je m'épanouis pas au travail. J'arrive chez moi à 6h. Et voilà. Si j'ai pas parlé de ce que je fais au boulot, c'est parce que c'est pas intéressant pour le moment. On en parlera peut être l'an prochain si vous me posez la question.

 

Sinon au bout de quelques semaines donc, deux en fait, je me dis que mon stage m'emmerde, que je me fais chier, que je n'appendrai rien et surtout que je ne parlerai pas anglais en revenant. J'aurais du faire des stages utiles comme Thomas Beauvais qui bosse dans un asile au Mexique, Vincent qui aide des pauvre en Equateur ou Lise qui essaye de pas chopper le SIDA en Afrique, quoique je crois que son truc c'est les arabes, pas les noirs. T'aurais du aller en BEP ma vieille, tu aurais eu le choix. Moi, j'aurais aimé faire un stage dans un orphelinat en Afrique. Je me vois déjà leur distribuer des bananes et des cacahuètes, leur apprendre à mettre des chaussures (une seule pour ceux qui ont marché sur une mine), à se laver quand il ont de l'eau ou à faire chauffer un four à l'Allemande. Enfin ce genre de chose. J'aurais aussi pu leur apprendre à lire grâce à mon magnifique exemplaire de Mein Kampf. ils auraient commencé la lecture sur des bases solides, avec les fondamentaux. J'en aurais fait de bon petit gars. Ils m'aurait appelé Herr Clyde. Eux, ils auraient pu m'apprendre à manger des thermites avec classe, à égorger une chèvre comme il faut et à retirer les sacs plastiques qu'elle a dans l'estomac avant de la « cuisiner ». Ils auraient pu m'apprendre comment faire de la corde à sauter avec une jambe ou tuer un mec avec une machette sans se foutre du sang partout. En plus avec Lise en Afrique on aurait pu comparer la gueule de nos mycoses. Thomas aurait quant à lui pu m'apprendre à bien me placer sous une mezzanine pour me faire vomir dessus. Comme au foot, le placement, c'est le plus important, Thomas l'a bien compris ce soir là, comme tous ceux qui étaient là.

 

Pour être plus sérieux je pense vraiment qu'ils ont eu l'intelligence et la chance de choisir un stage qui leur apporterait beaucoup. Je me serais sans doute senti mieux en rentrant le soir chez moi avec la conviction que j'ai été utile et que j'ai aidé des gens bien plus malheureux que moi. J'aurai pu écrire des nouvelles de ouf et apprendre plein de chose si j'avais bossé dans un asile en plus. Genre comment les malades se violent entre eux, comment ils s'ouvrent les veines avec une brosse à cheveux. ce genre de chose. Enfin voilà..

 

Ah sinon avant de partir je voulais vous parler d'un truc. Je viens de créer une association caritative à but non lucrative. Sa principale mission sera de fournir des lunettes aux enfants du tiers monde et à terme financer des opérations pour que des enfants qui toute leur vie vont souffrir de leur différences puisse retrouver le sourire et un visage comme les autres, afin qu'aucun enfant ne se fasse jamais plus frapper et maltraiter tout simplement parce que porter des lunettes lui fait une tête de con. Pour la campagne d'affichage je pensais me servir de photos de Philippe afin de souligner la détresse que pouvais engendrer le port de lunettes. Il faut des images extrêmes dans ce genre de cas, il faut choquer, marquer les esprits avec des images insoutenables. Je vais aussi tenter un partenariat avec Marie Aureille afin de produire des lunettes entièrement bio. les montures seront fait avec du bois recyclé, comme de vieux cure-dents par exemple. les verres seront fait à partir de sable bio, dont la combustion aura été réalisé grâce à des énergies totalement propres. Enfin voilà. je compte sur votre aide pour que des enfants différents comme Philippe puissent retrouver une dignité. Le plus important, c'est qu'ils comprennent que malgré leur infirmité, nous les aimons quand même, que nous les acceptons et que nous les considérons comme nos égaux, malgré leur apparence physique.

 

Cordialement,

 

Clyde

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4 mars 2012

Alors, on a un coup de mou ou quoi ?

Bon, que se passe-t-il, que se passe-t-il ? Pas d'articles depuis bien longtemps, n'y aurait-il plus de membres du groupe 1 en mobilité ? Ou alors tout le monde reste à longueur de temps à comater, et n'a donc rien à raconter ? Ou bien vos vies sont trop trépidantes, remplies et pleines d'expériences incroyables pour avoir le temps de poser un textede 15 lignes ? Dans tous les cas, argument irrecevable ! Des articles, des articles, DES ARTICLES ! On se bouge la masse adipeuse, les amis. Dans l'attente de vous lire, Un ami qui vous veut du bien.
2 février 2012

The End

Plus d'un mois sans nouveaux articles, alors je me lance, parce que j'ai envie de vous raconter la fin de mon premier semestre.

Je suis en France depuis deux jours, et c'est incroyable comme je bade. Bon ok, on retrouve la famille, le confort de sa maison, l'eau chaude illimitée et l'électricité 24h/24, mais la vie libanaise avait un charme que la vie française n'a pas. Je suis vraiment hyper heureuse d'avoir choisi cette destination. J'ai passé 5 mois de rêve, même si j'ai galéré au début, parce que le rythme des journées n'est pas facile, que les gens crient et klaxonnent dans la rue de 7h à 23h, que tout le monde t'arnaque sans gêne, mais j'ai aussi énormément progressé en arabe, appris à me débrouiller seule dans des situations pas très marrantes (cf. quand tu demandes au taxi de te conduire à la fac, que tu t'assoupis trois minutes et que tu te retrouves dans la banlieue-sud de la ville, près de l'aéroport, à 20 km du centre, juste parce que le chauffeur a "oublié" de te déposer. Keep cool), découvert des trucs assez oufs comme les ruines de Baalbeck ou la vallée de Qadisha, et que je me suis ambiancée dans les bars hype beyrouthins où la musique est si forte que tu n'entends plus rien pendant 2 jours après ta soirée.

Les Libanais et surtout les Libanaises m'auront bien fait rire pendant mon séjour : la plupart essaient de suivre la mode (en vain), sortent une paire de leggings en pensant que cela peut éventuellement remplacer le pantalon, d'autres n'ont pas compris que les sacs avec des gros strass roses et des petits chiens brodés étaient old fashion depuis 10 ans (depuis toujours en fait) et se pavanent avec, sans oublier les ongles sur-longs manucurés absolument - choisir de préférence une couleur qui se verra à 200 mètres (ongles non manucurés = signe de mauvaise santé !). La majorité vont chez le coiffeur tous les jours (oui parce qu'un brushing à 2€50, c'est abordable) et conduisent des grosses voitures avec des talons hauts, parlent très fort au téléphone et glissent quelques mots de français dans leurs conversations, parce que vous comprenez, le français c'est stylé. Bref, les Libanaises sont rigolotes.

A la fac, parfois c'était drôle, parfois un peu moins. C'était drôle parce qu'ils ont pris très au sérieux le concept de "décorations de Noël" en mettant un sapin et une crèche tous les trois mètres et on a eu le droit à des Christmas songs du matin au soir sur tout le campus pendant 1 mois. C'était un peu moins drôle des fois, comme le jour où j'ai rendu mon test de macroéco à 14h31 alors que la fin de la séance était à 30. Du coup la prof a pas accepté ma copie, normal. Tout comme à l'iep, on prend nos cours sans trop faire attention pendant le semestre, et quand on les relit pour les partiels, on trouve des phrases bizarres, des phrases de libanais quoi. Exemple, dans mon cours de "Prévention et réglement des conflits" : 'Ces engagements doivent paraître crédibles. Brûler des ponts. Ex : basket/ballet et chicken. Attention, ne mettez pas tous vos oeufs dans un même panier !'. Moi non plus je n'ai toujours pas saisi.
J'ai appris au taquet de choses sur le pays pendant ce semestre. Comme je vous l'avais déjà dit, le Liban est très marqué par la séparation chrétiens/musulmans, et c'est affolant comme cette séparation se ressent au quotidien. Les Libanais ne se sentent pas du tout Libanais, ils appartiennent à des groupes. La société est super fragmentée, les tensions sont nombreuses dans pas mal de contextes, bref, c'est triste. Dans le foyer de jeunes filles où je logeais, les musulmanes chiites n'adressaient pas la parole aux musulmanes sunnites. Ambiance géniale.

Enfin voilà, j'ai vécu 5 mois dans une ville cosmopolite, animée, bruyante, étonnante, où le chant du muezzin se mêle au son des cloches. Beyrouth est unique, et je veux y retourner dès que possible.

Pour moi, le second semestre ce sera à Los Angeles, oui je change de continent, d'ambiance, de mentalité, ça va être le jour et la nuit mais c'est le but. Je sais pas si j'adhérerai autant à la vie bling-bling des californiens, mais j'ai grand hâte de voir ce que ça donne en vrai. Il paraît que y a plein de trucs trop bien à visiter, des musées et tout (non je blague, en fait j'y vais seulement pour les piscines et jacuzzi en rooftop et les hamburgers XXL, ah et pour prendre une photo avec l'étoile de Johnny Depp aussi). Pour le moment je suis en France, je galère à mort avec le visa (si vous comptez aller faire un stage aux USA un jour, réfléchissez-y à deux fois, la paperasse est infernale et le prix est affolant).

Sur ce, j'attends de vos nouvelles à tous, comment se passe le début du deuxième semestre ?

Bises !

19 janvier 2012

LE GROUPE 1 EST DEAD ! Ils sont où les nouveaux

LE GROUPE 1 EST DEAD !

Ils sont où les nouveaux articles hein ?

28 décembre 2011

Noël au Canada ...

Puisque que Thomas se la pete avec ses photos de patagonie et que je suis sur qu'il va continuer de poster des articles condescendant où il nous parlera de son coin de paradis au milieu de nulle part avec des surfeurs qui fument de la weed, ben je balance mes photos de noël au Canada ou la neige est enfin arrivée et la température est enfin descendue en dessous de zéro (on a même eu Noël à -20, enfin!).

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Bon je reconnaie que ca fait un peu variations autour du blanc-foret-sapin mais bon, ca reste magique. Mes parents sont venus me voir et donc on a bougé un peu au Quebec ce qui nous a permis de faire des "activités hivernales" comme de la planche à neige ou du curling (le premier qui se remoque de sport hautement stratégique qui n'est que la simple variation de la pétanque en plus froid, je le *****, sans dèc c'est marrant même si je comprend toujours pas pourquoi c'est aux JO, mais c'est un autre débat...).

Bon sinon, fin de semestre un peu dure, une tonne que dis-je ? un amas, un mont, un everest de travail à rendre mais j'ai quand trouvé le temps d'aller voire Clémence à Montréal (qui est une ville assez géniale sois dis en passant (cf en dessous...). Voila je dois avouer que j'ai fait une surdose de dissertations ce semestre du coup j'ai plus que la flemme d'écrire, mais on va faire synthétique, le Canada c'est bien et quand c'est froid et blanc c'est encore mieux, et voila je vis une tragédie quotidienne à dire au revoir à tout le monde tout en étant moyennement triste vu ce qui m'attend après!

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La suite au sud du continent !

Marie

22 décembre 2011

This is the end...

[Facile, diront certains, je leur répondrai facile, mais indispensable]

La voici la voilà, la fin, la der des ders, le point final, la fermeture de ce premier semestre de mobilité pour moi (snif). Mais bon, étant donné que je suis pas encore parti (avion après-demain) et qu'il m'est arrivé plein d'aventures, je vais vous pondre un article-fleuve de nouveau ! Vous voilà prévenus.

Où on en était la dernière fois ? Ah oui, révisions, exams tout ça tout ça. Autant dire que cette période est révolue, et qu'elle me manque pas. C'est fini et bien fini. On va passer assez vite sur les adieux divers et variés, on l'a, ou on va tous plus ou moins le vivre, et tout le monde sait que c'est pas la classe, qu'on a passé 5mois ensemble et qu'on est même pas sûrs de se revoir après et blablabla [petit momentde nostalgie quand même].

Voilà donc, qu'ai-je fait ces dernières semaines. VOYAGES. Les derniers et pas des moindres. Petit programme extrêmement résumé :

1er décembre : fin des exams

3 décembre : départ seul, puis rencontre par hasard avec étudiante étrangère déjà connue, pour les chutes d'Iguazú. Florian en a déjà parlé, je vais pas trop m'étendre sur le sujet, si ce n'est que c'est tropical comme ambiance, que plus de 270 chutes d'eau, ça fait beaucoup et que, pour ceux qui ont la référence, la scène d'OSS 117 Rio ne répond plus, où ce cher Hubert poursuit le méchant nazi sur des passerelles qui longent des cascades, bah c'est le même endroit (côté brésilien pour être plus précis). J'ajoute deux petites photos, une du côté argentin :

 

Iguazú (119)

et du côté brésilien :

Iguazú (149)

8 décembre : retour à Córdoba, soirée d'adieux

9 décembre : départ pour Buenos Aires, puis pour Ushuaïa le 10

Là aussi, deux petites photos gentillettes de la fin du monde vue depuis en bas :

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et depuis en haut :

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13 décembre : voyage Ushuaïa-El Calafate

14 décembre : arrivée à El Chaltén, village au pied des mythiques monts Fitz Roy, 3 405m (ou Chaltén pour son nom originaire) et Cerro Torre, 3102m. Mythiques parce que ces deux montagnes recèlent des voies faisant partie des plus difficiles du monde, malgré le fait qu'il ne montent pas trop haut (vous allez voir pourquoi, j'espère que je m'explique). Première nuit de camping dans le parc.

15 décembre : lever à 4h pour monter le plus près possible du Fitz Roy. Dur, mais bon, voir les premiers rayons du soleil taper sur le sommet, ça vaut toutes les nuit de sommeil complètes du monde :

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Puis, rangement de la tente et départ pour la seconde étape camping, la Laguna Torre, pour approcher l'autre sommet.

16 décembre : Même chose, lever aux aurores, montagne différente, mais même folie :

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Puis retour sur El Calafate.

18 décembre : Autre choc, le célèbre Perito Moreno. Là, rien à dire, les photos parlent d'elles-mêmes :

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19 décembre : Et c'est parti pour les 40h de bus de retour vers Córdoba.

21 décembre (aujourd'hui) : arrivée à la maison, préparation des valises pour départ le 22.

 

Bref, tout ça pour dire que j'ai pas vraiment eu de temps pour me reposer, que j'suis allé de truc de fou en truc de fou... Et que j'aime, que dis-je j'adore, la Patagonie australe (mais bon, ça n'étonnera personne non ?).

A y est, fini, je vous présente mes excuses pour mes excès d'égocentrisme et le fait que je vous bassine avec des truc qui vous intéressent pas forcément. J'avoue que j'ai un faible pour le dernier voyage, donc je suppose avoir insisté particulièrement sur cet aspect-là.

En mot de la fin, je dirais que ces 5 mois en Argentine ont été dingues du début à la fin, que je repars bien nostalgique de ce pays, de ses habitants, de ses paysages, et que je conseille à tout le monde d'aller y faire un passage au moins une fois, ça vaut vraiment le détour ! (j'espère vous avoir donné envie d'y aller).

 

Voilà les petits, on se retrouve dès que possible, et sinon à bientôt sur ce blog ou ailleurs pour le deuxième semestre de mobilité !

 

La bise.

 

Thomas.

 

Et je finis, comme d'hab, avec un peu de musique, sans commentaire cette fois (la flemme, il est tard) :

http://www.youtube.com/watch?v=GCpRn6pVQ50&ob=av2e

http://www.youtube.com/watch?v=tjBzS73Ln1I

http://www.youtube.com/watch?v=yxsR8FyFumg

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