Andalousie au rapport !
Coucou !
Petit bilan de ce gros mois passé en Andalousie...
D'abord, le stage : tout va bien ! Ca a mis du temps à vraiment commencer (entendez par là que j'ai multiplié les lectures pas forcément utiles vu le peu de tâches qui m'étaient confiées). Petit à petit, je commence à m'insérer dans la vie de l'ONG. Les jours où je suis au siège de l'ONG, je participe à des réunions sur des projets de sensibilisation, j'aide à la préparation de formations pour les professions en rapport avec les immigrés, comme les profs, les policiers ou les médecins. Dans les cas où je n'ai rien de spécial à faire, je peux m'installer au bureau d'accueil où les immigrés viennent raconter leur problème. J'écoute ce pour quoi ils viennet puis, je dois soit leur proposer un rdv avec l'avocate de l'ONG (gratuitement) soit avec l'assistante sociale. Le mardi et le vendredi, je vais dans les campements où vivent les immigrés. Normalement, ils vivent là pour être près des champs de fraises et de myrtilles mais il y a très peu de travail par rapport à leur nombre... La plupart attend dans des "chabolas", petites maisons de plastique qui fleurent bon la poussière, les matelas moisis et les pâtes distribuées par la Croix rouge... Et vient ensuite le refrain des bidons-villes : pas d'eau à moins d'un ou deux kilomètres, pas d'électricité, pas de moyen de transport. Seuls certains campements sont un peu moins sinistrés. Point positif : très peu de violence et de trafic, énorme solidarité (partage d'un salaire entre 7 personnes par exemple). D'un côté, il me semble que cette solidarité les tire vers le bas, car si chacun partage son salaire, tout le monde reste dans ces campements. Enfin je sais pas quoi penser...
Quelques chabolas l'hiver dernier
Niveau vie sociale, c'est vraiment pas mal (mais pas non plus la folie que vous racontez tous ^^). J'ai un petit groupe d'amis, sud-américains en majorité, avec qui je sors les week-ends. Sinon, j'ai la chance d'avoir des collègues sympa et l'une d'entre elles m'a fait découvrir sa confrérie (hermandad du cours d'espagnol 4ever). J'ai adoré connaître ce pan de la culture andalouse. Oui, parce que j'adore la culture andalouse ! Ah bon ? BREF ! Elle m'a aussi amené dans un petit bar d'environ 8 m² grand maximum, ouvert essentiellement pour ceux qui "aiment la Semaine sainte". Comprenez : pour ceux qui participent à son organisation, qu'ils soient membres de la confrérie ou pas. Les gens sont suuuper sympa, surtout parce que je suis introduite par une pure andalouse. Du coup, chacun y va de sa petite anecdote croustillante sur la France du style : "moi j'ai un cousin, et ben il habite à Perpignan". Waoooow sans déc' !!! [Je ne ferai pas mention ici de mes 3 coloc' qui s'autoproclament "chicos" alors qu'ils ont plus de 35 ans, ceci est une autre histoire. On partage le loyer et rien de plus !]
Pour ce qui est des visites, c'est le pied (lol). En vrai, ça m'est égal. Comme a dit Mr Bobo, je partais en terre connue et puis j'adore l'Espagne comme au premier jour <3 <3 <3 L'ambiance, les habitudes, les façons de s'interpeler et le rythme de vie m'enchantent. Exemple : la dernière fois, j'attendais à la caisse et il y a une dame qui commence à me parler des tomates cerises que j'allais acheter en me faisant tout un exposé sur le rapport qualité-prix, le moment du repas idéal pour les manger et tout ça en ponctuant son discours de surnoms comme : hija, niña, guapa, etc.
Ma foi, mon récit touche à sa fin. Je reste à votre disposition pour tout renseignement complémentaire (= c'est ma contribution en formule de politesse pour ceux qui cherchent un stage, ne me remerciez pas. Oui je suis en grande forme ce soir car demain c'est férié, c'est le "día de la Hispanidad". Je vous laisse réfléchir sur ce terme pas du tout colonisateur, non non ! Ok, je clos cette parenthèse). Un besito.
Flora
On ne distingue pas très bien mais il s'agit de la Vierge de la Cinta, qui regagne son sanctuaire au nord de la ville. En bas à gauche de l'image, c'est un mur recouvert de bouquets de fleurs que tout le monde amène pour lui rendre hommage.